L’élève du LFIP, Léa HE, s’est distinguée lors des Olympiades Nationales de Chimie de cette année, obtenant une excellente deuxième place parmi les 153 candidats du réseau AEFE. Au LFIP, nous participons aux Olympiades depuis de nombreuses années avec systématiquement 3 élèves classés et bien souvent un élève ou plus dans le top 10.
Voici une brève interview que nous avons réalisée avec Léa et son professeur, M. Chêne :
Félicitation à vous, Léa et M. Chêne. Pouvez-vous nous présenter les Olympiades Nationales de Chimie, quelles en sont les étapes ?
M. Chêne : Les Olympiades Nationales de Chimie sont un concours ouvert aux lycéens de France et du réseau AEFE ayant choisi la spécialité Physique Chimie. Le concours a lieu chaque année et s’appuie sur un thème renouvelé tous les 3 ans ; en ce moment le thème est Chimie et Cosmétique. Son déroulement a lieu en 4 étapes :
- Les élèves volontaires du LFIP suivent une préparation qui consiste en un minimum de 4 séances de TP de 3h entre novembre et janvier ainsi que du travail en autonomie d’acquisition de connaissances sur le thème Chimie et cosmétique.
- Une épreuve écrite de 2h permet de sélectionner un maximum de 3 élèves par Lycée qui seront autorisés à passer l’épreuve pratique.
- Une épreuve pratique de 3 h, cette année : « Synthèse de l’acide benzoïque, un conservateur en cosmétologie, extraction, identification et mesure de son coefficient de partage »
- Le meilleur candidat du réseau AEFE est convié pour une finale à Paris avec les meilleurs candidats de chaque académie française.
Quelle est l’importance de cette compétition ?
M. Chêne : Cette compétition touche plusieurs dizaines de lycées français de l’étranger pour un total, suivant les années, de 150 à 400 candidats, sans parler de tous ceux inscrits dans les lycées en France.
Selon vous, quelles qualités sont nécessaires pour s’inscrire à une telle compétition ?
M. Chêne : Pour s’inscrire à cette compétition, il faut avant tout avoir le goût des sciences, une grande affinité pour la chimie, une motivation à concevoir des protocoles expérimentaux, à les mettre en place, en analyser les résultats et à les communiquer. Il faut aussi ne pas être effrayé par des séances de préparation à des horaires décalés (les seules plages de 3h disponibles dans l’emploi du temps d’un élève de Terminale sont de 17h40 à 20h40).
Quels sont les résultats précédents de nos élèves et comment se sont-ils classés cette fois-ci ?
M. Chêne : Au LFIP, nous participons aux Olympiades depuis de nombreuses années avec systématiquement 3 élèves classés et bien souvent un élève ou plus dans le top 10. L’année 2022 fut exceptionnelle : une de nos élèves, aujourd’hui dans la prestigieuse université Caltech, a terminé 1ère du classement AEFE, mais n’a malheureusement pu se rendre à Paris pour la finale à cause des restrictions de déplacements. Cette année 2023 est très particulière : 4 candidats se sont portés volontaires pour la préparation mais des confusions au moment de l’inscription en décembre (période en distanciel) n’ont pu être rattrapée après la date officielle d’inscription. Au final, une seule élève a pu s’inscrire, elle a terminé à la place exceptionnelle de n°2 du classement AEFE, ce qui est d’autant plus méritant qu’elle n’a pu bénéficier que d’une infime part de la préparation, elle a pour l’essentiel tout préparé en autonomie.
Selon vous, quel impact cette compétition peut-elle avoir sur l’avenir des étudiants ?
M. Chêne : Cette participation aux Olympiades Nationales de Chimie a de nombreux impacts, c’est d’abord un approfondissement poussé des techniques de la chimie de lycée, donc un premier pas vers les exigences de l’enseignement supérieur. C’est une première approche de problématiques à résoudre par un technicien de laboratoire (bac + 2) voir par un ingénieur chimiste (bac + 5). C’est aussi une première mise en condition d’une épreuve de concours, épreuve souvent rencontrée dans l’enseignement supérieur mais inexistante dans l’enseignement secondaire. C’est enfin un apport particulièrement valorisant à tout CV ou autre lettre de motivation ; les résultats des candidats sont d’ailleurs connus à temps pour pouvoir être insérer dans Parcoursup.
Nos étudiants ont obtenu de bons résultats, quel rôle le lycée a-t-il joué dans cette réussite ?
M. Chêne : Le lycée joue bien sûr un rôle prépondérant dans la motivation et les résultats de nos élèves : ils sont en quelque sorte l’aboutissement d’une pratique rigoureuse et soutenue des sciences expérimentales sur l’ensemble de la scolarité de l’élève du cycle 3 au cycle Terminal, dans des conditions favorisées d’effectifs réduits et de disponibilités de salles spécialisées et de matériels adaptés. Et pour citer notre ancienne élève Ania, 1ère du classement 2022, à propos de l’environnement scientifique exceptionnel de Caltech : « Il y a beaucoup de choses sur quoi s’exciter ici ! Mais le LFIP me manque bien sûr beaucoup aussi. »
Félicitation à toi, Léa. Pourquoi tu as décidé de t’inscrire aux Olympiades Nationales de Chimie ?
Léa : J’ai décidé de m’inscrire aux l’Olympiades nationale de chimie pour les portes qu’un concours d’un tel prestige peut ouvrir notamment dans les études supérieures scientifique mais aussi car j’ai une affinité pour la manipulation de la Chimie.
Quel a été ton plus grand apprentissage ou ta plus grande surprise lors du processus de participation ?
Léa : Je ne savais pas combien de temps durais un concours, donc je pense la durée longue de l’épreuve surtout le TP qui durait 3 heures.
Selon toi, quelle est ta plus grande force en tant que participant ?
Léa : Ma plus grande force est que je peux établir des solutions à des problèmes assez vite si je sais comment y répondre
Quelles difficultés as-tu rencontrées pendant le processus de participation et comment les as-tu surmontées ?
Léa : Les difficultés que j’ai rencontrées est surement l’abondance de questions, le peu de temps qu’on a pour y répondre et la difficulté des questions, je n’ai pas tout répondu.
Quelles sont tes réflexions et expériences à partager après avoir participé à la compétition ?
Léa : J’ai pu faire des montages que je n’ai pas fait dans les cours normaux et cela m’a beaucoup plu.
Comment as-tu célébré ta réussite après avoir appris que tu avais obtenu de bons résultats ?
Léa : J’ai communiqué mes résultats à mes proches.
Quel type d’aide et de soutien l’école t’a-t-elle apporté lors de la préparation et de la participation à la compétition ?
Léa : Puisque le bac de physique chimie était très proche des épreuves d’olympiades, en révisant les cours qu’on a appris durant l’année scolaire et à l’école, j’ai pu réussir les olympiades de chimie.
Ci-dessous quelques photos des étapes de l’épreuve finale de Léa :
⬆️ Synthèse de l’acide benzoïque par chauffage à reflux avec ballon bicol et ampoule de coulée.
⬆️ Séparation de l’acide benzoïque synthétisé par filtration Buchner
⬆️ Identification de l’acide benzoïque et analyse de sa pureté par chromatographie sur couche mince avec révélation sous UV
⬆️ Décantation de l’acide benzoïque dissout dans un mélange phase aqueuse/phase organique modélisant une crème hydratante en vue de la mesure du coefficient de partage.