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Le LFIP se réjouit de partager avec vous la publication aux Editions de l’Harmattan du livre d’Aurélie Martinaud, enseignante en arts plastiques au LFIP. Son ouvrage s’intitule « POUR UN AUTRE CONTEMPORAIN : HE JIAYING, UN PEINTRE D’AUJOURD’HUI ». Nous adressons toutes nos félicitations à Mme Martinaud pour cette belle réalisation !

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ÉSUMÉ DU LIVRE
La pratique picturale de He Jaiying nous place face à un paradoxe esthétique : en dépit de sa dimension hétérotopique, l’œuvre de cet important représentant de la peinture en gongbi peut-elle être considérée comme une œuvre contemporaine ? Or, en quoi consiste au fond le contemporain ? Pouvons-nous le considérer comme le produit de l’évolution d’une tradition qui se renouvelle toujours dans le présent ? Ou encore comme le qualificatif désignant une nouvelle norme artistique et actuelle relatif au monde de l’art ? Le contemporain n’est pas une chose que l’on montre. Il se montre lui-même dans les présences qu’il habite parce qu’il échappe justement à la représentation. De fait, il est une expérience et se vit comme telle. Dans sa quête de spontanéité, nous l’appréhendons dans un présent toujours en fuite. De sorte qu’en dehors du temps, ou temps d’entre les temps, il relie les différentes temporalités qui construisent la continuité chronologique. En cela, il n’y a rien de caché. Ou plutôt, ce qui se dissimule dans les œuvres est ce quelque chose que l’on ne voit pas mais à quoi on est sensible. C’est le trouble que nous renvoie la sensation étrange d’un temps hors du temps. Le contemporain est l’expérience que nous faisons du présent dans l’actualité de son événement. C’est un état de suspension. C’est pour cette raison que la présence y prend un caractère total, holiste. Contemporaine au sens où ce qu’elle met en lumière « ne quitte jamais le moment où il naît » (Jean-Luc Nancy), l’œuvre de He Jiaying est un intensificateur de présence et en cela, elle nous rapproche de la sensation absolue d’être-là.
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